Certes, Toyota a remporté sa quatrième victoire consécutive lors des 24 Heures du Mans 2021, mais l'apparente facilité avec laquelle les autos du GazooRacing ont verrouillé la course n'était qu'une illusion. Les deux voitures ont en effet étévictimes du même mal, à savoir des problèmes d'alimentation dus à un mauvais lot de réservoirs, dont les matériaux se dégradent dans le temps, générant des particules venant obstruer les pompes à carburant. Ces difficultés sont, à priori, apparues dans la seconde partie de la course et le GazooRacing a bien cru qu'il allait perdre les deux voitures. Les ingénieurs ont alors fait des miracles en proposant de raccourcir la durée des ravitaillements et en demandant aux pilotes de couper les pompes lors de chaque freinage et de les rallumer à chaque accélération pour éviter que les particules, projetées vers l'avant par leur propre énergie accumulée, ne viennent s'agglomérer dans les pompes. Sébastien Buemi va tester la procédure lors de son long relais de nuit, et la stratégie va fonctionner à merveille puisque Toyota signe un nouveau doublé. Après de nombreuses désillusions, et avec un coup de chance du côté d'Indianapolis vers la mi-course, c'est enfin au tour de Mike Conway, KamuiKobayashi et José Maria Lòpez de passer la ligne en vainqueurs. L'équipage boucle 371 tours, dont 348 en tête, en 24 Heures, soit 5054,50 Km à 210,5 de moyenne. La seconde Toyota, celle de Sébastien Buemi, KazukiNakajima et Brendon Hartley se classe seconde à deux tours, après avoir longuement attendu la voiture de tête aux stands lors du dernier arrêt pour permettre aux deux autos de parader en fin de course. Même si elle prit le commandement à quatre reprises, la n°8 n'a jamais été vraiment en mesure de gagner une course mal commencée, SebastienBuemi se faisant envoyer en tête queue à la Dunlop par la Glickenhaus 007 LMH d'Olivier Pla dès le premier tour.