Pour la troisième fois depuis 2019, les Classic Days étaient organisés au Mans les 06 et 07 juillet 2024.
Henri Pescarolo était mis à l'honneur lors de cette édition et la fête a été belle.
Une rétrospective retraçant la carrière de l'immense pilote français, tant au volant qu'en tant que patron d'écurie et constructeur, était présentée, une soirée de gala était proposée et une parade mise en place le dimanche, lors duquel le quadruple vainqueur au Mans a pris le volant la Matra victorieuse en 1974.
Comme toujours, le weekend fût convivial et bon enfant permettant à un public de passionné d'échanger autour d'une même passion.
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Henri Pescarolo à l'honneur.
Henri Pescarolo était à l'honneur lors de l'évènement et une parade avait été organisée le dimanche pour célébrer sa carrière. Pour l'occasion, le quadruple vainqueur des 24 Heures du Mans fêtait également le cinquantenaire de sa troisième victoire dans la Sarthe, celle de 1974, au volant de la voiture qu'il partageait cette année là avec Gérard Larrousse, la Matra 670 B-06.
Exposée dans le paddock dans le cadre d'une rétrospective retraçant l'immense carrière de l'homme au casque vert, la Matra 670 B-06 laissait entrevoir ses dessous.
Accompagné sur scène par Benoît Abdelatif lors de la soirée de gala qui lui était consacrée, Henri Pescarolo est revenu sur ses années Matra, tant en monoplaces qu'en Endurance, rendant au passage un bel hommage à Jean-Luc Lagardère, mais aussi sur son histoire en tant que patron d'écurie et constructeur lors d'un superbe discours.
Présente en piste également, la Lotus Super Seven avec laquelle Henri Pescarolo fît ses vrais débuts en compétition lors de l'Opération Ford Jeunesse 1964. Le parisien, alors étudiant en médecine, se classa troisième au général en fin de saison, après avoir remporté la manche inaugurale à Montlhéry, celle de Magny-Cours en mai, puis celle d'Albi, plus tard dans la saison. Le futur pilote Matra remportera le Trophée de la Montagne malgré une sortie de route au Mont Ventoux.
Pour évoquer sa carrière en monoplace, plusieurs F1 étaient également exposées, dont une Matra MS 120, auto avec laquelle Henri Pescarolo termina sur la troisième marche du podium du Grand Prix de Monaco 1970. Le châssis présent, le MS 120-03, habituellement présenté au Musée de Romorantin, était attribué à Jean-Pierre Beltoise durant la saison 1970 et a terminé troisième lors du Grand Prix de Belgique à Spa Francorchamps.
Pour rappeler les années Alfa Romeo, Thomas Jamin a fait donner de la voix en piste au 12 cylindres à plat 3l crée par Carlo Chiti, au volant de la 33/TT/12 (#AR 11512-012?).
Pour célébrer les années Rondeau, l’Inaltera #003, avec laquelle Henri Pescarolo et Jean-Pierre Beltoise avaient terminé huitième des 24 Heures du Mans 1976 et remporté le GTP, laissait admirer sa plastique.
2024 marque également le trentième anniversaire de la victoire de la Venturi 600 LM #VK8 CLM 611 93 CE 0008 lors des 1000 Km de Paris 1994. Seule 600 LM assemblée directement sous cette forme, la #0008 s'imposa lors de sa première course et Henri Pescarolo partagea régulièrement son volant entre 1994 et 1996.
C'est justement son propriétaire, Jean-Claude Basso qui pilotait la Venturi 600 LM #0008 ce week-end.
Les belles années Pescarolo Sport étaient représentées par la Courage C52 #03 qu'Emmanuel Clérico, Sébastien Bourdais et Olivier Grouillard menèrent à la quatrième place des 24 Heures du Mans 2000, la Pescarolo C60 Hybrid #N°15, qui termina cinquième des 24 Heures du Mans 2006 avec Nicolas Minassian, Emmanuel Collard et Erik Comas, la Pescarolo C60 Hybrid #N°3, seconde au Mans la même année avec Franck Montagny, Eric Hélary et Sébastien Loeb, et, pour finir, la Pescarolo 01 #005, qui termina sur la troisième marche du podium des 24 Heures du Mans 2007 avec Jean-Christophe Boullion, Emmanuel Collard et Romain Dumas, et seconde du Championnat LMS cette année là.
L'occasion de croiser un des titulaires du Pescarolo Sport entre 2007 et 2011, l'adorable Christophe Tinseau.
Quelques autos représentatives du plateau.
Les occasions de croiser une Bugatti 35 C originale sur un circuit sont de plus en plus rares. La #4881 illuminait le stand Chopard par sa présence. A priori, cette auto débuta sa carrière comme voiture de réserve lors de la Targa Florio et du Grand Prix de Monaco 1924, avant de signer de très bons résultats en courses de côtes dans le sud de la France aux mains de René Lamy.
La très belle évocation de la Simca 8 Camerano des 24 Heures du Mans 1938 participait aux exhibitions des véhicules avant-guerre. Cette auto, qui a déjà fait deux fois le Mans Classic, devrait de nouveau y être présente l'année prochaine.
Une très originale Studebaker Champion de 1950.
La D.B. Coach Gignoux #477 953 victorieuse du Tour de France 1952 avec Marc et Françoise Gignoux accompagnée du Coach HBR4 surbaissé #1110 "Le monstre", huitième, puis douzième des Tours de France 1959 et 1960, et qui termina à la vingtième place des 24 Heures du Mans 1961 aux mains de André Guilhaudin et Jean-François Jaeger (F).
Une très belle Lola T70 Mk II continuation en piste.
La sublime Ford Mk IV J-9 dans la lumière tombante du début de la soirée du samedi.
Toujours aussi belle et performante, la Ford GT40 P/1033 qui cassa son moteur aux essais et resta sur la touche lors des 24 Heures du Mans 1969.
Le Spyder 905 Martini Mk 64 #01. Ce tout première châssis assemblé par le sorcier nivernais permettra à Christophe Bouchut de remporter le Championnat de France de la catégorie, pour la première édition, en 1992.
Autre Venturi présente avec la 400 Trophy VK8 CHL 611 92 CE 0031 qui participa aux quatre éditions aux mains de Bernard Chauvin avant de faire une saison en GT FFSA en 1998. Cette magnifique auto a retrouvé la livrée qu'elle portait lors de ses participations au Trophy.
Les quelques tours réalisés par l'évocation de l'Alpine Legeay des 24 Heures du Mans 1994, il y a trente ans, ont rendu un bel hommage au préparateur de Teloché disparu il y a peu.
La très belle et très musicale Marcos Mantis GT3.
Le Classic Tour.
Les Classic Days c'est également le Classic Tour, dont la balade amenait, cette année, ses participants au superbe Château de Dobert pour une pause conviviale permettant aux différents propriétaires d'échanger autour de leur passion.
Les participants étaient accueillis par un membre de la confrérie du petit sablé, basée dans la ville voisine, Sablé-sur-Sarthe.
Un très beau Spider Alfa Romeo Duetto Coda Tronca aperçu dans les allées du Château de Dobert.
Un Coupé 204 Sport dans sa version Rallyes et dans un état absolument impeccable, une habituée des rallyes historiques.
Une belle promenade dans la campagne sarthoise et l'occasion de faire quelques kilomètres derrière une sublime Amilcar CGS de 1934.
La Parade Autosur.
La traditionnelle parade caritative Autosur, qui a rassemblé cette fois 618 participants, s'est déroulée sous un ciel menaçant, mais le temps est finalement resté au sec.
Pour sa dernière participation au micro au Mans, Philippe Varleine s'est offert un tour du Bugatti avec son vieux complice Igor Bietry à bord de "Susie".