La 31ème édition du Sport et Collection/500 Ferrari contre le cancer a été, une fois de plus, un grand succès populaire.
Les chiffres définitifs ne sont pas encore publiés, mais il semble que les 50 000 spectateurs payants aient été dépassés ce qui est fabuleux pour un évènement à but caritatif.
Mais comme tout évènement de ce type, le Sport et Collection 2025 a également été marqué par des problèmes organisationnels, notamment le samedi, journée durant laquelle certain passionnés ont attendus quatre heures avant de pouvoir entrer sur le circuit, lorsqu'ils ont pu le faire...
Alors certes, une déviation avait été mise en place, apparemment imposée par la préfecture, pour éviter les bouchons à l'entrée du circuit et la vente en ligne était censée fluidifier les entrées, mais il n'en fût rien.
Il est cependant évidement l'équipe qui gère l'évènement à conscience des lacunes qui ont émergées et saura se remettre en question pour régler les problèmes d'ici l'année prochaine.
L'enjeu caritatif et l'esprit de bénévolat ne peuvent pas tout excuser.
Rendez vous en 2026 pour voir le résultat.
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Pour mettre l'évènement en avant, un Ferrari est forcément de rigueur. Cette Monza Sp2 que je ne connaissais pas semble parfaite pour ça.
Dans le paddock.
La magnifique Ferrari 250 GT #1193GT cabriolet Pininfarina 1958, moins connue que la California, mais largement aussi belle et presque plus équilibrée dans sa ligne.
La Ferrari BB 512 GR 4 1984 #22083, une conversion tardive réalisée pour le compte de Gaétan Tortora en 1984 selon les spécifications de 1977/78.
La 488 GTE EVO #3848 du Risi Competizione qui termina 14ème des 24 Heures de Daytona 2021 et quatrième en GTLM avec James Calado, Alessandro Pier Guidi, Jules Gounon et Davide Rigon.
Une des 599 Ferrari SF90 XX Spider, 1030 cv "exploitables" sur route en hommage à la série de XX.
Un joli couple de Ferrari 12 cylindres en livrées "tribute", une 812 Superfast en version Ecurie Francorchamps sur la gauche accompagnée par une magnifique 12Cilindri en version Daytona Pozzi.
L'occasion de croiser Jacques Laffite, qui aura eu la gentillesse de prendre la pose, le temps d'une photo.
La Cité de l'Automobile de Mulhouse avait amené “BT 1”, la superbe Pegaso Z-102 B #102019127 qui fût une des vedettes du Salon de Turin en avril 1954. Elle était, initialement, motorisée par un V8 2,8l à culasses double-arbres alimenté par un compresseur, d'où le bossage de capot.
Il n'y a pas que des Ferrari participant à l'évènement, à l'image de cette splendide Ford GT 2016, la #0085.
Les Venturi étaient également de la fête avec, entre autre, la 400 Trophy #0022, l'ex auto de Costas Los durant les saisons 1992 et 1993. Elle sera ensuite "civilisée" à l'usine en 1995 et sera conservée par le pilote grec jusqu'en 2009.
Quel plaisir de croiser la Venturi 400 GT #0001 très régulièrement depuis sa restauration.
Une très belle barquette Fournier Marcadier FM01 de 1965.
Du côté du Mas du Clos Racing, Alexandre Bardinon avait amené la rarissime Lola MK6 GT LGT-2, mère de la Ford GT40.
La Lola était accompagnée par un des bijoux de la collection des frères Rocher, la BBM C1-02 #317180 et son V12 4l Lamborghini à carter sec de 385 cv. Après une séance de déverminage au Mas du Clos à l'automne dernier, l'auto a été revue au niveau des suspensions et sur le plan aérodynamique. Elle est désormais très performante. Il est à noter de la marque crée par Pierre Bertin Boussu sera la vedette de la future exposition Autodiva organisée durant le prochain salon Epoqu'Auto.L'adorable Christophe Tinseau qui, après une longue carrière qui compte, entre autre, douze participations aux 24 Heures du Mans, officie désormais en tant qu'instructeur et organisateur de Track Days.
En remontant la Pit-Lane.
Impossible de passer à côté de la Ford Mk IV J-9 sans la prendre évidemment en photo.
La famille Besson était venue avec la superbe Alpine A220 #1738.
Les difficultés pour accéder au circuit m'auront fait louper la fin du déverminage de la Rondeau M382 #003. Je me suis rattrapé avec la M482 #002, auto avec laquelle Henri Pescarolo et Thierry Boutsen ont abandonné, à la 13ème heure, lors des 24 Heures du Mans 1983 sur casse moteur.
Une des vedettes de cette édition 2025 du 500 Ferrari contre le cancer, un des rares exemplaires de 499P Modificata.
Hormis sa ligne splendide, la Ferrari 499P est aussi une véritable "usine à gaz" extrêmement performante et totalement débridée dans sa version Modificata qui développe 200 cv de plus que la version WEC.
La fabuleuse Ferrari 365 GTB/4 Competizione #12467 qui termina cinquième des 24 Heures du Mans 1971, pilotée par Bob Grossman et Luigi Chinetti Jr., remportant au passage l'indice au rendement énergétique. Troisième Daytona construite, terminée fin avril 1969, #12467 va rester, deux ans durant à l'usine, en tant que prototype routier, avant qu'en avril 1971, à la demande de Luigi Chinetti, elle ne soit convertie en version Competizione par l'Autofficina Sport Auto et la Carozzeria Sport Car. Elle est livrée au NART directement au Mans et va faire une course splendide qui vaudra à Chinetti un télégramme de félicitation de la part d'Enzo Ferrari. Hormis son top cinq dans la Sarthe, #12467, qui est considérée comme le prototype des Daytona Compétizione, peut se targuer d'une participation aux 6 Heures de Daytona 1972, de deux participations aux 12 Heures de Sebring 1972 et 73, et d'une participation aux 6 heure de Watkins Glen 1972.
La CEGGA Ferrari SP 01 a changé de livrée depuis l'année passée, je n'aurais malheureusement pas l'occasion d'en discuter avec les membres de la famille Gachnang pour en savoir plus.
Présente dans le stand de Richard Mille, la Matra MS 650-02, victorieuse du Tour Auto 1971 avec Gérard Larousse et Johnny Rives. L'occasion de discuter avec le fils de Bruno Perrin de la pérennité de l'EPAF et de la sauvegarde des savoir-faire, les choses semblent heureusement être sur de bons rails.
Les Formule 1 et monoplaces présentes.
En cette année de 75ème anniversaire de la discipline reine, de nombreuses F1 étaient présentes au Vigeant. Chez Richard Mille, on pouvait admirer la Tyrrell 006 que François Cevert fit débuter lors du GP du Canada 1972 et que Jackie Stewart mènera à la victoire lors du GP d'Afrique du Sud 1973. Historiquement, c'est la voiture de Cevert lors de la majeure partie de la saison 1973 avant que Jody Scheckter n'envoie le français dans le rail lors du GP du Canada à Mosport. En arrière plan, on peut admirer la Ferrari 312 T5 #042, double vainqueur en GP en 1979 aux mains de Gilles Villeneuve alors qu'elle était encore T4
L'immense Henri Pescarolo alternait les roulages entre la Matra MS 80 #003 et la Matra MS 650-02 TdF.
L'EPAF exposait également la Matra MS 9 #001, première F1 de la marque française, avec laquelle Jackie Stewart abandonna au 38ème tour lors du GP d'Afrique du Sud 1968. La MS 9 est en fin de restauration et a retrouvé une configuration et une livrée conforme à la seule course à laquelle elle a participé.
La Brabham BT2 Ford #FJ-5-62 de Philippe Bonny, descendante directe de de la formule junior MRD, première création de Ron Tauranac pour le compte de Jack Brabham. Celle çi, la #FJ-5-62 est l'ancienne voiture de Jo Schlesser avec laquelle le lorrain signera la première victoire d'une Brabham et sera sacré champion de France Formule Junior 1962.
La March 761-3 que Lella Lombardi fît débuter en course lors du GP du Brésil 1976. Elle sera ensuite pilotée par Ronnie Peterson, Hans Stuck, et terminera, apparemment, sa carrière à haut niveau aux mains de Vittorio Brambilla.
La Ligier JS17 #04 avec laquelle Jacques Laffite remporta le GP d'Espagne 1981 et son fabuleux V12 Matra MS 81.
La JS17 était accompagnée la Ligier JS21 #03, châssis qui était attribué à Raul Boesel lors de la difficile saison 1983.
Les deux F1 françaises étaient évidemment pilotées et gérées par le toujours très disponible Soheil Ayari.
L'exposition Renault F1.
En cette année d'anniversaire, et malgré les difficultés actuelles, la marque au losange a décidé de rappeler à tout le monde qu'elle a écrit un pan entier de l'histoire de la F1.
"The Original Museum", son service historique a donc mis les petits plats dans les grands et sorti pour l'occasion (en fait la seconde fois après le GP de France historique), un ensemble de dix-huit monoplaces emblématiques rappelant les grandes heures de Renault en F1.
L'Alpine A500, née du crayon d'Andrée de Cortanze fin 1975 et qui servira de mule de développement du V6 Turbo Renault EF-1.
La Renault RS01 #RS01/04, la représentante des "Yellow Teapot" conservée par Renault. Les RS01 débutent en 1977 aux mains de Jean-Pierre Jabouille et ne vont cesser d'évoluer durant deux saisons. La #RS01/04, ultime exemplaire de la série est construite pour débuter la saison 1979 en attente de la RS10, elle participe au GP d'Argentine où elle abandonne sur casse moteur avant d'être accidentée aux essais du GP des Etats Unis Ouest. Elle ne sera plus alignée en course.
La Renault RS10, la monoplace de la première victoire. Celle-ci, possiblement la #RS11 victorieuse du GP de France 1979 aux mains de Jean-Pierre Jabouille servait aux démonstrations en piste, pilotée alternativement par René Arnoux et Victor Jabouille.
Très proche de la RS10 sur le plan esthétique, la RE20 servira durant les saisons 1980 et 81. Elle va permettre à René Arnoux de remporter les GP du Brésil et d'Afrique du Sud 1980 et à Jean-Pierre Jabouille de gagner le GP d'Autriche la même année. Le châssis présent était aux couleurs de René Arnoux.
Une RE30 B en configuration GP de France 1982, possiblement la #RE30-6 , course où Alain Prost terminera second et se fâchera avec René Arnoux. Prost avait remporté les deux premiers GP de la saison, en Afrique du Sud et au Brésil grâce à ce châssis. Cette monoplace, très performante, a connu de gros problèmes de fiabilité, notamment au niveau de l'injection, tout au long de la saison.
La Renault RE40, ici la #RE40-04, première coque carbone exploitée par Renault Sport, permit à Alain Prost de passer très près du titre pilote en 1983. Cette année là, le futur "Professeur" s'imposera à quatre reprises, en France, en Belgique, en Angleterre et en Autriche, mais Arnoux, passé chez Ferrari lui mènera la vie dure. C'est finalement l'arbitre du match, Nelson Piquet, qui sera titré après avoir reporté trois Grand Prix.
C'est l'inusable Alain Serpaggi qui assurait les démonstrations au volant de la Renault RE40 #RE40-04. Il est à noter qu'une seconde RE40 était exposée en statique, la #RE40-00, la toute première coque carbone Renault.
Si la Williams FW15C qui évoque le quatrième titre d'Alain Prost à l'issue de la saison 1993 est une "show car", la FW14B de 1992 est bien un des châssis utilisés par Nigel Mansell dans sa conquête du titre mondial. Cette année là, le moustachu remportera neuf courses, survolant littéralement la saison. En arrière plan, vous pouvez apercevoir une RE50 ex-Tambay de 1984 et une RE60 ex-Warwick de 1985, auto marquant la fin de Renault en tant que constructeur.
Suite des années V10 avec la Benetton B195, qui permit à Michael Schumacher de conquérir son second titre en 1995, remportant neuf courses cette année là. Juste derrière elle, une des FW18 avec lesquels Damon Hill devint Champion du Monde en 1996 après s'être imposé huit fois. A sa gauche une des FW19 du titre de Jacques Villeneuve en 1997, titré après avoir remporté sept GP.
L'exposition se clôture sur les V8 des année 2000 avec la Renault R26 #R26-03, une des montures de Fernando Alonso durant la saison 2006. L'espagnol remportera son second titre cette année là en s'imposant à sept reprises. Renault remporta les championnats constructeurs 2005 et 2006 avec deux configurations moteur différentes.
Quelques belles en piste.
Une autre "Modificata" était présente au Vigeant hormis la Ferrari 499P, cette très performante 488 GT fait également partie des belles de Maranello débridées.
Un très beau "clone" de la Ferrari F355 #99623 que Christian Heinkélé, Lucien Guitteny et François O'Born avaient tenté de qualifier, sans succès, lors des 24 Heures du Mans 1995.
La Tampolli SR2 RTA-99 #005, châssis qui permit au Tampolli Engineering d'être titré en International Sports Racing Series catégorie SR2 en 1999 et à Angelo Lancelotti de remporter le titre pilote SR2.
Autre très belle Ferrari F355 présente avec cette Challenge préparée chez Dino Sport.
Une carrière énorme pour la Chevrolet Corvette C7.R Z06 #C7RGT-002 qui débute en 2014 comme voiture d'usine. Elle est ensuite vendue au Larbre Competition qui l'alignera en course jusqu'en 2017. Cumulant quatre participations aux 24 Heures du Mans, Ramzi Adek en fait une Art Car pour sa dernière course dans la Sarthe aux mains de Fernando Rees, Romain Brandela et Christian Philippon. Après une période à tester des pneus de compétitions pour un grand manufacturier français, elle est rachetée par le dernier nommé et retrouve sa configuration du Mans 2017.
Une très belle et très performante Chevrolet Corvette C6R portant le numéro de châssis #1G1YY25U775113517, peut être une GT3? Je n'ai pas réussi à retracer son historique pour l'instant.
Une des Marcos Mantis GT3 qui se sont illustrées dans le Championnat Belcar au début des années 2000.
Histoire de boucler la boucle, pour terminer, une très belle Ferrari Testarossa 1984 qui, manifestement, provoque beaucoup de plaisir en piste à ses occupants.