En ce samedi 12 Avril 2025, Romain, les Pascal et leurs amis venturistes avaient décidé de régler le convecteur temporel de la DeLorean sur le 1er Décembre 1986, date de l'ouverture de l'usine du Cormier, à Cholet, là où furent produits, quatre ans durant, les premiers exemplaires de la GT française.
Les participants, anciens de Venturi, propriétaires et passionnés, prennent la pose devant l'usine pour immortaliser le moment.
Et c'est justement devant la première usine MVS du boulevard du Cormier, devenue depuis Ets Bossard, que va débuter le weekend, par une concentration entre passionnés regroupant pas moins de dix-huit modèles emblématiques de la marque française.
Je vous propose un petit retour, en images, sur ce moment de partage. Comme toujours, n'hésitez pas à faire un clic droit sur la souris et à "ouvrir dans un nouvel onglet" afin de les avoir en grand format.
Le Venturi Tour devient Venturi Events.
Afin de maximiser l'organisation des sorties et évènements proposés par le Venturi Tour qu'il avait créé, Romain Lesterpt a décidé de monter une association avec quatre de ces amis, dont Pascal Bas et Pascal Crand, qui intervenaient déjà de façon plus ou moins officieuse.
Une "bande de copains" comme ils aiment à se définir, "dont le point commun est l’amour des Venturi, qui aiment faire connaître, découvrir et raconter l’histoire passée, présente et future de cette marque emblématique."
Ainsi le Venturi Tour évolue et devient Venturi Events, l'association ayant également pour but de faciliter les prochaines exhibitions et engagements sur des meetings historiques de la 260 Procar ArtCar.
Les premiers participants ont investi la cours de l'usine du Cormier peu après 10h30, arrivés à beaucoup moins de 88 miles à l'heure.
200, 210, 260 SPC, 260 APC, Cabriolet Transcup, 260 Atlantique, 260 LM, 300 Atlantique et 400 GT, pas forcément arrivées dans l'ordre, vont, peu à peu rejoindre les lieux, formant un panel représentatif de la quasi intégralité de la production.
Claude Poiraud, l'un des co-fondateur de la marque, ainsi qu'une dizaine d'anciens employés ayant participé à l'aventure, étaient également présents.
Mais trêve de verbiages et place aux images avec cette très belle Atlantique 300, bleu Atlantique métallisé, que je pense être la #0041, une auto qui a subit les derniers outrages outre-Rhin avant d'être, patiemment, remise dans une configuration plus conforme à partir du milieu des années 2000.
L'occasion de discuter avec Ronald Lesterpt, le père de Romain, qui fut un des dix concessionnaires Venturi de l'hexagone. Grand amoureux des "populaires" françaises, il évoquait, avec émotion, la réception de sa 200, ici même, en Octobre 1990.
Après Romain, puis Pascal Crand qui parlera de la sauvegarde de ce qui reste des prototypes assemblés chez Rondeau, Claude Poiraud prendra le micro pour évoquer l'histoire de la marque et l'ouverture de l'usine de Cholet.
Un petit aperçu des autos présentes lors du regroupement...
... et pas moins de dix-huit exemplaires se retrouveront alignées dans les emprises de l'usine.
Sous un autre angle, juste pour la beauté des formes.
Succédant à Claude Poiraud, Tony Boulet, qui après sa période Venturi créera Extrême Limite à Fay de Bretagne, prendra le micro pour raconter bon nombre d'anecdotes liées à la marque. Il était accompagné par Philippe Godard, ancien essayeur, qui restera chez Venturi jusqu'à la période monégasque, et Pierre Biret, l'autre essayeur qui après s'être "ennuyé" au S.A.V., trouvera refuge chez Synergy, puis Legeay Sport, entre autre.
Pour évoquer la photo de groupe prise lors du transfert de la production à Couëron fin 1990, viendront s'ajouter à ceux précédemment cités, Philippe Rondeau, Noël Gillot, Didier Godard, Guy Herault, et Ludovic Giangregorio. En espérant n'avoir oublié personne.
Une autre photo de groupe prise devant la 400 GT #0001, le prototype de développement et premier exemplaire de la série. Il servira, parrainé par Henri Pescarolo, à présenter publiquement la 400 GT le 8 juin 1994 à Couëron.
La baie moteur de la 400 GT #0001 dont le PRV, dans une préparation proche de la version Trophy, vient d'être redémarré dans les règles de l'art après une période d'inactivité.
Pour coller au thème de la sortie et réunir deux des passions de Romain, une DeLorean DMC-12 dans sa version Retour vers le Futur était de la partie.
Une vue d'ensemble de toutes les autos sous un ciel de plus en plus menaçant.
Etonné par la qualité de la réalisation de la DeLorean, et notamment des pièces composant son "réacteur de recyclage moléculaire", j'ai appris en discutant avec sa propriétaire, que la partie supérieure du Mr Fusion est, en fait, un moulin à café très commun aux Etats-Unis...
Claude Poiraud, au volant de la DeLorean, alors que les participants et les Anciens prennent la pose.
L'ingénieur ne pourra s'empêcher de comparer, avec humour, les niveaux de finition de l'américano-irlandaise et de ses propres créations.
La superbe 200 #0047 sur le départ pour aller rejoindre le Golf de Cholet.
Le coupé 200 #0179, splendide en vert anglais.
Une très belle 260 SPC, probablement la #0052.
La 400 GT #0001 dans toute sa bestialité.
Déjeuner au Golf de Cholet.
Avant la pause déjeuner, les autos sont regroupées sur les pelouses du restaurant du Golf de Cholet, l'occasion de faire un focus sur le Transcup 180 Ch #0011. Un cabriolet apparemment longtemps resté en Italie avant de retourner dans l'hexagone au milieu des années 2010.
Les belles prisent depuis plusieurs angles.
Avec le restaurant du Golf en arrière plan...
...et depuis la terrasse.
Avec Claude Poiraud en invité d'honneur et les anciens de Venturi placé au centre, le déjeuner fut un beau moment d'échange et de partage entre passionnés.
L'occasion de discuter avec Patrick, le nouveau propriétaire de la 400 GT #0001. Après avoir réussi à convaincre celui qui la possédait depuis 1994, cet ancien porschiste a fait entièrement restaurer la belle. Suite à une période d'inactivité, elle avait besoin d'être redémarrée dans les règles de l'art, et remise à neuf au niveau des consommables. Son nouveau propriétaire a également fait fabriquer des bols sur mesure pour la monter en freins acier, de façon à faciliter son utilisation au quotidien.
Visite du Musée Prestige et Collection.
Sur un ancien site de production volaillère situé à Jallais, Denis Bréhéret a décidé de vivre de sa passion et a ouvert au public, en 2021, un musée totalement atypique.
En effet, chacun des 120 véhicules exposés est potentiellement conduisible à la demande.
L'idée étant de permettre à chacun de trouver son bonheur et de passer derrière le volant, ou de faire un tour en passager dans l'engin de ses rêves, la collection est pour le moins hétéroclite, allant de l'automitrailleuse Daimler Ferret Mk II, utilisée par les troupes françaises durant la guerre d'Algérie, à la Dodge Viper RT/10, en passant par la Ford T ou la réplique de GT40, voire le Scooter avec lequel François Hollande allait chercher ses croissants...
Le temps ayant décidé de passer à la pluie, ce fut pour moi l'occasion de faire quelques clichés et de profiter des reflets.
Claude Poiraud qui signe le châssis de la 400 GT #0001.
Les belles magnifiées par le ciel couvert et reflets du bitumes.
Le bleu Mauritius de la 260 APC #0003 ressortait particulièrement bien sous cette lumière.
Difficile décidément de résister à l'esthétique de la première 400 GT.
Un petit clin d'œil aux charentais de la bande.
Autre joli trio, presque dans les couleurs nationales, avec l'Atlantique 300 #0041 et la #0001, l'ancien prototype de la série, civilisé ultérieurement et remis à la route, encadrant le coupé 260 SPC #0047.
Un petit aperçu de la collection de Denis Bréhéret avec, au premier plan, une superbe Jaguar Type E Cabriolet américaine.
Une des cinquante-cinq Lagonda 3 Litre Drophead Coupé Convertible Tickford produites.
Les venturistes à l'écoute du fils de Denis Bréhéret qui assure le commentaire de la visite.
Une De Tomaso Pantera GT5, plus exactement celle qui a été exposée au salon de Paris 1984, seul GT5 vendu neuve en France.
Le Musée Prestige et Collection étant basé sur les voiture de rêves, une Venturi y est forcément présente. C'est le Coupé 260 LM #0110 qui représente la marque au Gerfaut.
Pour terminer, la très impressionnante Oldsmobile Toronado dans sa version 1968. Un monstre qui était motorisé par le plus gros moteur de série de l'époque avec 7.5l, et le premier succès de la General Motors pour une traction avant.
Je devrais malheureusement quitter les copains venturistes après la visite du musée, mais le "Retour vers Cholet" continuera avec une belle soirée et une participation à un Cars and Coffee le lendemain matin.
Merci à Romain et vivement la prochaine sortie organisée par le Venturi Events.